La Maison d’Hébergement Pour Elles Des Deux Vallées a été mis en place par des membres du CLSC, de l’hôpital qui ont créé un conseil d’administration avec des personnes issues de la communauté. Il faut dire qu’auparavant dans le secteur, il y avait une autre maison d’hébergement qui se nommait la maison clair de l’Une qui a du fermer ses portes pour des problèmes administratifs et financiers. Comme le besoin était criant dans ce secteur au niveau de la violence conjugale, les acteurs se sont mobiliser pour remettre sur pied une autre maison d’aide et d’hébergement.


La MHPEDDV a donc ouvert ses portes officiellement en novembre 2001 alors qu’elle pouvait accueillir 9 femmes et enfants qui était victimes de violence conjugale ou familiale. Beaucoup de travail a été fait afin de préparer physiquement cette nouvelle maison, organiser les outils de travail et divers documents et politiques, procéder à l’embauche et la formation des intervenantes, etc. La première femme hébergée fut son arrivé en décembre 2001. L’équipe de travail comptait 9 personnes soit une directrice, une adjointe, une intervenante jeunesse et 6 intervenantes. Il n’y avait pas d’intervenante sur appel, les employées se remplaçaient entre elles. Dès le départ, la maison a été membre et à pu bénéficier du soutien du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants.

Au départ, la maison d’hébergement n’était pas très occupée. L’équipe a donc dû faire un grand travail de promotion et de sensibilisation dans la communauté ainsi qu’auprès des partenaires. Pour se faire, la maison a eu l’aide de plusieurs partenaires dont la Maison de la famille et le Centre Actu’Elle. Plusieurs activités de financement ont aussi dû être réalisée puisque le financement des ressources communautaires à cette époque était difficile. Dans les années 2000, nous avons décidé de bonifier le service auprès des femmes et adolescents. Le poste d’une 2e intervenante jeunesse a été mis sur pied et l’équipe a bénéficié de formation concernant l’approche jeunesse.


En 2002, nous avons commencé à embaucher des intervenantes pour la liste de rappel. Nous sommes passé de 4 à cette époque à environ 15 aujourd’hui. Ces intervenantes permettent d’assurer des remplacements ponctuels en cas de besoin afin d’assurer notre présence 24/7 en plus de répondre à divers besoins dont les accompagnements dans les démarches. En 2003, Nous avons créé le poste de coordonnatrice des services qui avait pour objectif d’aider la direction avec les ressources humaines entre autres avec l’embauche, la formation et le jumelage des intervenantes et des stagiaires.


En 2005, nous avons créé le poste d’intervenante en prévention et sensibilisation qui avait pour objectif de sensibiliser les groupes et la communauté à la violence conjugale ainsi que de faire connaître l’organisme dans la communauté. Plusieurs actions ont été mis en place suite à ce poste dont l’organisation de marches dans notre secteur, notre banderole voyageuse, le Journal Parlons d’Elles, les activités dans le cadre du mois de l’histoire des femmes et la journée internationale du droit des femmes, etc. Un poste d’intervenante à la vie associative a aussi été créé dans le but d’assurer des interventions individuelles et de groupes approfondies avec les femmes et leur offrir des activités permettant d’agrémenter leur séjour.


En 2015, nous avons commencé à travailler sur notre projet de maison de 2e étape. En 2016, nous avons eu l’engagement de nos 25 municipalités dans le cadre de la campagne Municipalité alliées contre la violence conjugale. En 2017, nous avons fait l’acquisition avec les autres maisons de la région du Projet Roxane qui se veut un outil de sensibilisation interactif que nous présentons dans les écoles secondaires.
En 2016, puisque la demande était devenue de plus en plus grande pour l’hébergement et que nous devions refuser de plus en plus de femmes parce que nous manquions de place à l’hébergement, nous avons décidé de nous concentrer sur la problématique de la violence conjugale et avons retiré de notre mandat la violence familiale.

De 2020 à 2022, la pandémie, les féminicides ainsi que l’attention et la visibilité que nos gouvernements ont donné à la violence conjugale ont fait en sorte que nos services ont explosés et que nous avons dû se réajuster.

En 2021, notre capacité d’accueil en hébergement est passé de 9 femmes et enfants à 13. Nous avons aussi bonifié les services externes (sans hébergement) en mettant sur pied un poste d’intervenante services externes et en achetant un 2e bâtiment afin d’y offrir ces services. Grâce à un financement substantiel, nous avons aussi pu bonifier nos services en créant des postes d’intervenantes qui doublent les quarts de travail en semaine et fin de semaine. L’équipe compte actuellement environ 25 collègues de travail. Le poste de prévention et sensibilisation a aussi pris un tournant alors que nous participons à la campagne Entreprises alliées qui vise à sensibiliser et appuyer les milieux de travail dans des mesures pour aider les victimes de violence conjugale.

Positionnement envers la prostitution

En 2013, la maison prend position et devient abolitionniste… Pour nous, être abolitionnistes, c’est reconnaître que la prostitution n’est pas le «plus vieux métier du monde», mais bien la plus vieille oppression du monde! La prostitution est une forme de violence faite envers les femmes et représente un obstacle vers l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous voulons que les femmes aient accès à des ressources et à de réels choix.