Chaque année, les maisons d’hébergement accueillent près de 16 000 femmes et enfants.

(Source : Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, 2007)

Au cours de l’année 2015-2016, la Maison d’hébergement Pour Elles Des Deux Vallées a reçu 297 demandes d’admission de la part de femmes victimes de violence conjugale et 260 enfants. Elle a dû refuser les demandes d’admission de 227 femmes et 195 enfants pour des raisons de manque de place. De plus, la Maison d’hébergement Pour Elles Des Deux Vallées a répondu a des demandes de services externes (sans hébergement) en raison de  1523 demandes de services via les consultations téléphoniques ou par courriel et à 122 demandes de consultations sur place au cours de la même période.

(Source : Statistiques 2015-2016, Maison d’hébergement Pour Elles Des Deux Vallées)

Les statistiques officielles de la criminalité déclarée et enregistrée en 2013 par les forces policières indiquent que 18 885 personnes de 12 ans et plus ont été victimes de crimes contre la personne commis dans un contexte conjugal.

 

L’Outaouais, 3e région du Québec enregistrant un haut taux de victimes 

En 2013, parmi les 17 régions administratives de la province, 7 enregistrent un taux d’infractions plus élevé que la moyenne du Québec (graphique suivant). Parmi celles-ci, la région de la Côte-Nord se classe en tête avec un taux près de deux fois supérieur (471,9) à celui de l’ensemble du Québec (264,5). Suivent les régions de l’Abitibi-Témiscamingue (361,5) et de l’Outaouais (328,8).

 

Hausse des tentatives de meurtre et des agressions sexuelles 

En 2013, les tentatives de meurtre, l’intimidation, les séquestrations et les agressions sexuelles ont augmenté de 19,1 %, 13,1 %, 5,6 % et 5,4 % respectivement.

Six personnes sur dix sont victimes de voies de fait simples

Les voies de fait de niveau 1 sont, de loin, l’infraction la plus signalée (10 628). Elles sont suivies principalement par les menaces (2 365), le harcèlement criminel (2 198) et les voies de fait de niveau 2 (2 163). Une partie des infractions sont des séquestrations (613), des agressions sexuelles (514) et des appels téléphoniques indécents ou harcelants (193). Quant aux voies de fait de niveau 3 (45), les tentatives de meurtre (36), les enlèvements (11), les homicides (13) ainsi que l’intimidation (106), ils représentent 1,1 % des autres infractions déclarées.

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Les femmes demeurent les principales victimes

Les femmes sont majoritaires parmi les victimes d’infractions commises dans un contexte conjugal (79,3 %), leur nombre s’établissant à 14 981 comparativement à 3 904 pour les hommes.

Les quatre infractions les plus signalées sont : les voies de fait de niveau 1, les menaces, le harcèlement criminel et les voies de fait de niveau 2. De plus, les femmes composent la totalité ou presque des victimes d’homicides (100 %), d’enlèvements (100 %), de séquestrations (96,6 %) et d’agressions sexuelles (97,9 %)

Les 18 à 29 ans ont les taux de victimisation les plus élevés

En dépit des baisses observées en 2013, les femmes de 18 à 24 ans et les femmes de 25 à 29 ans demeurent celles dont les taux de victimisation sont les plus élevés avec respectivement 563,1 et 560,2 par 100 000 habitants. Suivent les 30 à 39 ans (491,3) et les 40 à 49 ans (318,1) dont les taux de victimisation sont au-dessus de la moyenne provinciale, qui s’établit à 264,5 par 100 000 habitants

Les auteurs présumés de violence conjugale sont des hommes un peu plus de 8 fois sur 10

Les données démontrent que 81,7 % des auteurs présumés sont de sexe masculin, soit 13 395 sur 16 392. De plus, 30,4 % des auteurs présumés sont âgés de 30 à 39 ans, 21,2 % de 40 à 49 ans et 18,5 % de 18 à 24 ans.

Source :http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/police/publications-et-statistiques/violence-conjugale/2013/infractions.html